OFGL – Le coût de fonctionnement des piscines communales et intercommunales – Décryptage

Une étude de l’OFGL sur le coût de fonctionnement des piscines

Dans un nouveau numéro de la collection Cap sur…, l’Observatoire des Finances et de la Gestion publique Locales (OFGL) propose une analyse du coût de fonctionnement des piscines ou centres aquatiques gérés en régie par les communes et les intercommunalités. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 291 communes et 163 groupements.

Si les besoins et enjeux économiques et sociaux pour un territoire de disposer de tels équipements sont indiscutables, les données objectives pour en mesurer les coûts faisaient globalement défaut. Cette étude permet ainsi de mettre à la disposition des collectivités du bloc communal d’éléments de référence pour mieux estimer les coûts de ces équipements.

 

1. Une asymétrie structurelle des dépenses et recettes

Les principaux points à retenir :

  • Hors amortissement des équipements, en 2019, le coût moyen est estimé à 1 073/m² de bassin et par an pour les communes et à 1 263/m² pour les GFP

Le coût moyen supporté par les GFP est plus élevé que pour les communes, les GFP gérant le plus souvent des infrastructures plus grandes et offrant davantage de prestations.

Ces coûts moyens masquent des disparités fortes qui tiennent notamment à la grande diversité des types de piscine : piscine saisonnière ou non, présence d’aménagements de confort supplémentaires, bassins découverts ou non… Une relation apparait également entre la population et le coût de fonctionnement par m² : ce dernier augmente avec la strate de population. Enfin, d’autres paramètres entrent en ligne de compte pour expliquer les écarts de prix (services complémentaires, ancienneté des piscines, …)

 

  • Les frais de personnel sont prépondérants parmi les dépenses de fonctionnement : 63% pour les communes et 59% pour les GFP

Les autres postes de dépenses sont ensuite l’énergie/chauffage/combustibles puis l’eau et l’assainissement et enfin les prestations externes.

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  • Les recettes tarifaires représentent en moyenne 235/m²/an pour les communes et 331/m2/an pour les GFP, soit une couverture respectivement de 22% et 26% des charges de fonctionnement des communes et des GFP.

Le coût de fonctionnement net moyen (coût de fonctionnement – recettes tarifaires) est ainsi de 838/m²/an pour les communes et de 932/m2/an pour les GFP

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2. Les piscines : une illustration des pertes de recettes tarifaires durant la crise COVID

Au cours de l’année 2020, il apparait qu’au sein des budgets du bloc communal, les chocs les plus forts en termes de recettes tarifaires ont concerné les secteurs culturels et sportifs. Les piscines et centres aquatiques en constituent une bonne illustration.

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Structurellement déficitaires, les équilibres financiers de cette compétence se sont dégradés en 2020. Sous l’effet de la fermeture des piscines et infrastructures aquatiques, les dépenses des communes ont baissé de 6,4% entre 2019 et 2020, en particulier du fait des achats (-17%). Les dépenses de personnel ont baissé de -2,8% en 2020.

Parallèlement, les recettes tarifaires des communes ont chuté de -56%. Ainsi, le reste à charge (dépenses de fonctionnement – recettes tarifaires) augmente de +7,7%.

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